De facture quasi documentaire, avec sa caméra portée et ses décors naturels, Les Fleurs du Manguier fait preuve d’une sensibilité rare due au naturel de ces deux enfants, peu à peu isolés dans un système où chacun ne lésine devant rien pour exploiter la misère de l’autre. C’est le premier long-métrage à avoir été tourné entièrement en rohingya. Refusant tout suspense, le film capte l’essentiel, la capacité de survie, portée par la grande sœur, ou aidée par quelques-unes des personnes rencontrées. Mais le sort de chacun, à l’image de la dose de chance qui est nécessaire à chaque étape, ne sera pas forcément le même. Le rire du petit garçon, lui, persiste malgré tout.